Catégorie : Édition 2025

Le Caméraman de Edward Sedgwick

USA – 70 min. – 1928
avec Buster Keaton, Marceline Day, Harold Goodwin

Luke Shanon, photographe de rue, tire le portrait de la belle Sally Richards, secrétaire au service des actualités de la Metro-Goldwyn-Mayer. Désormais amoureux de la jeune fille, il décide de devenir opérateur d’actualités. Mais ses tentatives rocambolesques en tant que reporter vont lui causer bien des ennuis…
Le Caméraman, riche en gags et rebondissements, fait de la vie le meilleur plateau de tournage, et du hasard, l’allié de la mise en scène. Le film offre une première approche du reportage et de la fiction aux enfants et montre que la fiction et le réel ne sont pas si éloignés.

Gosses de Tokyo de Yasujirō Ozu

Japon – 91 min. – 1932

Un petit employé de bureau vit dans la banlieue de Tokyo avec sa famille. Voyant leur père faire des courbettes à son patron, ses deux garçons lui demandent pourquoi il agit ainsi. Face à sa réponse non satisfaisante, les deux garçons commencent alors une grève de la faim en signe de protestation. Alors le père les punit, tout en sachant qu’ils ont raison… À travers la malice de la mise en scène, qui capte avec un naturel déconcertant mimiques, rancœurs et petits plaisirs des deux enfants, se dessine une peinture de la société japonaise et de sa rigidité. Les parents sont remis en question en tant que modèles. Un cinéma d’insoumis beau comme du Truffaut !

Les Deux Timides de René Clair

France – 75 min. – 1929
avec Pierre Batcheff, Maurice de Féraudy, Françoise Rosay

Le jeune avocat Frémissin est affligé d’une timidité maladive. Sa première plaidoirie est un désastre et entraîne la condamnation de son client. Ce dernier, une fois sorti de prison, souhaite épouser Cécile, la fille de maître Thibaudier, un homme extrêmement timide également. Or, Cécile est amoureuse de Frémissin qui n’ose pas demander sa main.

Dernier film muet de René Clair, Les Deux Timides est adapté de la pièce d’Eugène Labiche et de Marc-Michel. Il se distingue par des trouvailles techniques et de mise en scène.

Le bonheur de Alexandre Medvedkine

URSS – 64 min. – 1934
avec Piotr Zinoviev, Mikhaïl Gipsi, Ielena Iegorova

Un moujik est à la recherche du bonheur dans la Russie tsariste puis dans la Russie soviétique. « Le bonheur ou l’histoire de l’infortuné Khmyr », de sa femme-cheval, de son opulent voisin Foka mais aussi du pope, de la religieuse et autres épouvantails. Ce film est dédié au dernier kolkhozien fainéant… Alexandre Medvedkine a su mêler, dans Le bonheur, film parmi les plus singuliers de l’histoire du cinéma, le pamphlet et la comédie, le discours politique et la farce, les détails quotidiens très concrets et une certaine imagerie d’Épinal russe qui puise dans la tradition des arts populaires.

Faut pas s’en faire de Fred Newmayor et Sam Taylor

USA – 60 min. – 1923
avec Harold Lloyd, Jobyna Ralston, John Aasen

Harold Van Pelham, un hypocondriaque fortuné, part se reposer dans une petite île sud-américaine, en compagnie de son infirmière et de ses nombreuses pilules. En recherche de tranquilité, il tombe au milieu d’une tentative de révolution, menée par un aventurier américain. Il ne s’en rend pas compte dans un premier temps – avant de décider d’y mettre fin, car il juge l’agitation mauvaise pour sa santé, aidé par Colosso un géant naïf et débonnaire qu’il a sorti de prison.

Charley Chase Follies de Leo McCarey

Charley Chase, de son vrai nom Charles Parrott, fait partie de ces comiques américains qui ont connu un immense succès pendant la période du muet mais sont tombés dans l’oubli à l’avènement du parlant. N’ayant pas la renommée d’un Chaplin ou d’un Keaton, il nous lègue pourtant des pépites comiques qui n’ont rien à envier à ses comparses. Outre la finesse et l’élégance du jeu d’acteur de Charley Chase, on doit également la réussite de ces films, au réalisateur Leo McCarey qui pose ici les jalons de la comédie vaudevillesque des années 30 qu’il développera notamment avec Cary Grant.

1926 – À visage découvert (Mighty like a moose) – NB – 22 min.
1926 – Une vie de chien (Dog shy) – NB – 23 min.
1925 – Charley rate son mariage (His wooden marriage) – NB – 24 min.
1925 – Une soirée de folie (What price goofy) – NB – 24 min.

Charlot, Octave & Bobine 2

2 courts-métrages américains de et avec Charlie Chaplin – 60 min

CHARLOT ÉMIGRANT (THE IMMIGRANT) – 1917 – NB – USA – 24 min.
Avec Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Henry Bergman

Émigrant aux États-Unis, Charlot rencontre sur le bateau deux autres aspirantes au pays de la liberté, Edna et sa mère. Ensemble, ils échappent aux pickpockets qui sévissent sur les navires. Arrivé en ville, affamé, Charlot entre dans un restaurant sans un sou en poche. Coïncidence, il y retrouve Edna, également sans ressource, mais également Goliath, devenu serveur, qui ne tolère pas les mauvais payeurs. Comment s’en sortir ?

CHARLOT ET LE COMTE (THE COUNT) – 1916 – NB – USA – 24 min.
Avec Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Albert Austin, Léo White

Charlot est simple employé chez un tailleur. Toujours fantasque, il décide d’emprunter l’identité d’un des clients, le comte Brook, pour se joindre à une réception mondaine où il est reçu comme un comte malgré son apparent manque d’éducation. Malheureusement, son patron, Goliath, a la même idée, et à ces deux faux comtes s’ajoute finalement le vrai. Les bons « comtes » ne font pas les bons amis, et après une séance de danse hautement improbable, le chaos devient indescriptible…

Les Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati

France – 89 min. – 1953
avec Jacques Tati, Nathalie Pascaud, Micheline Rolla

Les vacances, tout le monde le sait, ne sont pas faites pour s’amuser. Tout le monde le sait, sauf Monsieur Hulot qui, pipe en l’air et silhouette en éventail, prend la vie comme elle vient, bouleversant scandaleusement au volant de sa vieille voiture Salmson pétaradante la quiétude estivale des vacanciers qui s’installent avec leurs habitudes de citadins dans cette petite station balnéaire de la côte atlantique. Jacques Tati présente le séjour du personnage dans une station balnéaire, enchaînant gags et situations burlesques au milieu des vacanciers, eux aussi parfois ridicules, souvent attendrissants. Regard amusé sur les débuts de notre modernité, ce film, derrière cet humour si particulier à Tati, en dit long sur la société et ses petits travers.

« La démarche de Tati consiste à nous apprendre à découvrir l’humour là où il est : partout autour de nous et en nous aussi » (La Revue du Cinéma, mai 1977).